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En perdant une grande partie de ses cadres depuis le début du mercato, et sur le point de vendre Giannelli Imbula, on comprend mal la stratégie de la direction de l'Olympique de Marseille cet été.
La reprise de l'entrainement des marseillais hier, à la Commanderie, est significative des maux qui entourent le club phocéen depuis plusieurs. En effet, les forces de l'ordre y étaient présentes afin d'empêcher une éventuelle prise à partie des joueurs, par des supporters lassés de voir leurs meilleurs éléments quitter le navire semaines après semaines.
Quelques jours après les critiques virulentes à l'encontre des dirigeants Vincent Labrune et Margarita Louis-Dreyfus, - sous la forme de graffitis sur lesquels figuraient des " ambition zéro " ou " mercato de merde " - on sent un " ras-le-bol " général sur la politique du club.
Les cas Gignac, Ayew et Morel, partis libres dans indemnités, auraient pu rapporter des liquidités à l'OM si leur contrat avaient été prolongés... Au final, Marseille perd trois joueurs gratuitement, et aura bien du mal à les remplacer qualitativement, faute de moyens. Heureusement, la probable vente de Florian Thauvin (entre 10 et 15 millions d'euros) ajoutée à celle imminente de Giannelli Imbula, comprise entre 20 et 25 M d'euros (Valence, Inter?), devrait renflouer les caisses pour de nouvelles arrivées sur la Canebière.
Le pari des jeunes
En s'appuyant sur son projet " Dortmund ", Vincent Labrune a donc logiquement décidé de s'appuyer sur de jeunes talents prometteurs. Le premier se nomme Georges-Kevin N'Koudou, ailier de 20 ans recruté à Nantes, auquel devrait suivre le milieu de terrain de Caen, Ngolo Kanté (24 ans). Si leur talent est indéniable, leur inexpérience et leur jeunesse pourrait rendre la pression difficile à supporter dans la cité phocéenne.
Espérons que les tauliers de l'équipe ne prendront pas le large (Mandanda, Nkoulou, Payet), sinon commencerait une saison compliquée pour les hommes de Marcelo Bielsa, qui n'est même pas sur de continuer l'aventure sur le banc marseillais.
Pour une équipe qui doit au minimum jouer le podium, on risque ne pas voir s'arranger des relations déjà tendues entre dirigeants et supporters, que seul Marcelo Bielsa peut calmer les ardeurs. Car ici, le technicien argentin est tout simplement intouchable auprès des deux "camps", qui sur ce point-là, sont sur la même longueur d'onde.
G.A.